COVID-19 : où est la "composante psychologique" ?....
Bonjour chère lectrice, cher lecteur,
Nous allons boucler une semaine de "confinement", imposée par "l'Exécutif" sur recommandations des autorités sanitaires de ce pays, afin de juguler la propension du COVID-19 à se propager très rapidement et donc, afin d'éviter autant que faire se peut l'engorgement et la saturation des "services hospitaliers d'accueil de santé et de prise en charge", et surtout ceux de "réanimation", dont les moyens manquent actuellement cruellement.
Ces mesures, intervenant en "décalé" par rapport aux autres pays et Etats (Chine ; Corée du sud ; Italie ; Allemagne), et sans "jeter la pierre" à qui que ce soit, et aussi indispensables et compréhensibles qu'elles soient, ne nous interpellent pas moins, à bien des égards : sur le plan des "libertés individuelles" évidemment ; sur leur "bien-fondé" eu égard aux "mesures" prises par d'autres pays, atteints par le coronavirus, et qui ont réussi à stopper l'épidémie sans aucun confinement (La Corée du sud) ; sur la composante psychologique, totalement "oubliée" de tous les dispositifs mis en place et dont le Premier ministre s'apprête à annoncer à la population, leur prolongation, voire leur durcissement....
Or, cette "composante psychologique" - grande absente de tout le dispositif mis en place - est éminemment importante (et "personne n'en parle", dans les médias, ni au Gouvernement, ni notre président !).
Elle s'adresse en premier lieu à nos élites médicales, nos équipes médicales (Chercheurs, Pr, Dr, chefs de services, urgentistes, anesthésistes, internes, élèves en médecine appelés en "renfort", infirmier(e)s, aides-soignants, ambulanciers, pompiers, brancardiers), qui sont de véritables "héros" se battant sans relâche jusqu'à l'épuisement et souvent - malheureusement on le sait - au péril de leur vie, pour assister et soigner du mieux qu'ils le peuvent, avec les "moyens" mis à leur disposition ou "récupérés" grâce à des initiatives personnelles de tous horizons, tous ces malades dont beaucoup en état de grande détresse respiratoire dont on sait que c'est la phase la plus critique de l'attaque du COVID-19 car à ce stade, aucun traitement pour le combattre n'est efficace, il est trop tard. J'y ajouterai nos policiers, gendarmes, exposés eux aussi, nos transporteurs, livreurs, facteurs, commerçants restant ouverts.
Certes, certains applaudissent chaque soir à 20 heures à leurs fenêtres pour saluer leur courage ; certes d'autres allument des bougies sur le rebord de leurs fenêtres en quise de reconnaissance. Toutes ces initiatives sont louables et partent d'un "bon sentiment", mais elles sont sans réelle "portée" - en tous cas réellement efficaces sur le moral de ces "soldats hospitaliers", si ce n'est pour certains seulement, un peu de "baume au coeur" !
Mais la "composante psychologique" s'adresse en second lieu à nous tous, nous, confinés, et semble-t-il encore pour longtemps, pour beaucoup à plusieurs dans de petits appartements, et pour d'autres, dans des maisons ! Il y a celles et ceux qui vivent seuls (jeunes ou non) et qui ne peuvent recevoir aucune visite ou très peu. Il y a celles et ceux qui sont seuls, âgés, mais encore valides, et qui se trouvent dans la même situation, mis à part que si beaucoup parmi les premiers cités (jeunes) peuvent rompre un peu cette "solitude" parce qu'ils possèdent internet et qu'ils savent s'en servir, qu'ils connaissent les applications Whatsapp, Skype, Duo, Snapchatt, Facebook, etc... beaucoup de personnes âgées ne possèdent pas internet, n'ont pas de PC chez elles, et même parmi celles qui en possèdent un, nombreuses sont celles qui ne comprennent pas le maniement de ces applications de communication audio/vidéo, même si - il faut le souligner - les "échanges" via ces applications, souvent de qualités visuelles et sonores médiocres, ne sont que "virtuelles" ou du moins, ne remplacent-elles pas les vraies rencontres en direct !
Que ce soit en maison, mais pire en appartement, nous peinons - nous, adultes - à "gérer la crise et le "temps" - surtout quand on a pris l'habitude depuis des années de "sortir" au moindre rayon de soleil ! Mais il n'y a pas que les adultes qui commencent à souffrir de la situation : les enfants, et surtout les plus jeunes !
Ils restent à la maison, et c'est normal compte-tenu du contexte, surtout depuis que l'on sait que ce maudit virus est capable de tuer aussi des personnes très jeunes ! Mais, quand vous êtes "parents", allez expliquer cela à de petits enfants ! Essayez de les "distraire" chaque jour, tandis que tout le monde ne dispose pas chez lui des matériels nécessaires pour "faire passer le temps intelligemment" à ces enfants, et tandis que le "blocus économique imposé" interdit l'accès à ces magasins et grandes surfaces spécialisés dans les "travaux manuels", les "arts créatifs", les "arts de la table ou de la cuisine", etc !
Et quand vous êtes "parents", après avoir bien expliqué que vos enfants doivent rester avec vous et que l'école est fermée "parce qu'un méchant microbe rôde un peu partout dehors (sauf chez vous, bien sûr), et que quand il sera parti, ils pourront retourner à leur école, et vous, à votre travail, dans votre entreprise", et que là, chaque jour qui passe, chaque matin, vos enfants vous demandent à leur réveil : "il est parti, le microbe ?", sur le ton de l'impatience !.....
Et que répondre à ces jeunes enfants, lorsqu'ils vous demandent "pourquoi ils ne voient plus leurs papis et leurs mamies" ? Et est-ce que "quelqu'un s'est déjà "mis à la place" de ces derniers, qui ne voient plus leurs enfants ni leurs petits-enfants (autrement - pour ceux qui le peuvent - que par "internet" ?)...
Je pose la question : "qui s'est soucié de cette "composante psychologique", tout en "ordonnant" des "mesures" qui s'apparentent à des "mesures d'enfermement", car nous tous n'avons aucun autre choix que celui de subir le "dictat" de quelques uns, "sous peine, par-dessus le marché, de se voir sinon infliger des "corrections" : sanctions pécuniaires, voire "privatives de libertés" !
Une telle situation - sur fond réellement grave de redoutable pandémie - nous place tous immanquablement sous une forme de "dictature" qui ne dit pas son nom !
On ne peut s'empêcher de regarder du côté de la Corée du Sud (qui n'est pourtant pas vraiment un modèle de démocratie), qui a connu un grand nombre de "révélés positifs au COVID-19", mais en comparaison, très peu de morts, et qui est sortie de la "crise" sans avoir imposé le moindre "confinement" (et son économie s'en est d'ailleurs très bien portée, contrairement à la nôtre...), simplement en "testant systématiquement la population" et en la "géolocalisant par la suite" !
Les Coréens (du Sud) ont pu aller et venir, aller à leur travail, faire leurs courses (et pas uniquement le "strict nécessaire"), voir leur famille, leurs amis, tandis que dans notre pays, le "confinement" nous étrangle tous !
On le voit bien : la ou plutôt les gestions de cette "crise sanitaire" ne sont pas du tout les mêmes, et nous ne sommes pas tous égaux devant ce COVID-19, déjà dans notre propre pays, que l'on seul ou accompagné, que l'on soit jeune ou âgé, que l'on soit à l'aise avec internet et les smartphones ou non, que l'on soit "entassés" en appartement ou au contraire "plus à l'aise" dans une maison. Mais nous ne sommes pas non plus égaux selon le pays que nous habitons, et les décisions prises par les dirigeants pour vaincre ce fléau !
Sur le même sujet : voir mon article suivant :
https://edithorial.wordpress.com/2020/03/24/une-des-consequences-possibles-dun-enlisement-des-mesures-de-confinement-actuelles/
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